Elon Musk semble devenir de moins en moins confiant concernant le sort des voitures entièrement autonomes de Tesla. Le Techno King a indiqué que Tesla n’obtiendra pas l’homologation de son logiciel d’aide à la conduite en 2022 car elle ne peut pas encore prouver aux autorités que ses voitures peuvent efficacement être conduites sans personne au volant.
En 2016, lorsque Tesla avait présenté Enhanced Autopilot, une version améliorée de son logiciel d’aide à la conduite autonome, Elon Musk avait déclaré que dans quatre ans, les voitures électriques de son entreprise seraient capables de rouler sans aucune intervention humaine et qu’il n’y aurait également pas besoin d’être attentif à ce qui se passe sur la route.
Le boss de Tesla avait même déjà affirmé que cette fonctionnalité deviendrait plus tard la plus importante source de revenu de son entreprise.
Durant les six ans qui se sont écoulés, Elon Musk est toujours resté positif et confiant concernant ce projet. Entre temps, Tesla n’a cessé d’améliorer son logiciel. Autopilot, qui permet déjà aux véhicules de se diriger, d’accélérer et de freiner sans intervention du conducteur. L’Autopilot a été renforcé par le Full Self Driving (FSD), un logiciel payant qui a pour fonction de faire changer de voie la voiture ou de la garer de manière autonome.
Pour pouvoir circuler sans conducteur, un véhicule a cependant besoin d’une approbation réglementaire distincte. C’est le cas notamment en Californie.
D’après ce qu’il a déclaré récemment, Elon Musk semble montrer de moins en moins d’optimisme concernant les délais d’homologation du logiciel de conduite autonome complète de Tesla.
Lors de la conférence téléphonique sur les résultats du T3 2022 de son entreprise, l’homme d’affaires a indiqué que le FSD n’obtiendra pas l’autorisation réglementaire cette année.
« La voiture pourra vous emmener de votre domicile à votre travail, chez vos amis, à l’épicerie sans que vous ayez à toucher le volant. La question de savoir si elle sera homologuée, c’est tout autre chose. Il n’y aura pas d’approbation réglementaire à court terme. »
a-t-il déclaré.
Jusqu’ici, le FSD, en version bêta, requiert encore l’intervention d’un humain et n’est donc pas soumis à une réglementation particulière.
Pour la première fois, Musk a donc admis que le FSD n’était pas encore au point et qu’il n’était pas en mesure de prendre la place d’un conducteur humain. Beaucoup de choses restent en effet à améliorer avant d’atteindre la version finale du logiciel. D’ailleurs pourra-t-on parler de version « finale »? D’après ce qu’on sait, ce logiciel sera constamment amélioré en fonction des données qui remonteront.
Par ailleurs, il faut aussi préciser que c’est la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) qui accordera l’autorisation aux voitures de Tesla de circuler de façon entièrement autonome. Le même organisme qui mène actuellement une enquête importante sur le constructeur de voitures électriques concernant justement des incidents liés à la conduite autonome.
Il est clair que l’objectif de Tesla d’atteindre une conduite autonome complète en seulement quelques années seulement est plus difficile à atteindre que l’entreprise l’avait prévu. Mais il est aussi clair que malgré cela, Elon Musk ne baissera pas les bras. Obstiné comme il est, le Technoking de Tesla fera continuellement des efforts pour y arriver.
D’ailleurs, il a déclaré qu’une version améliorée du logiciel FSD sortirait d’ici la fin de l’année et qu’une mise à jour devrait également être déployée en 2023 afin de convaincre les régulateurs de la fiabilité du système.
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