Depuis 2021, Tesla fait l’objet d’une enquête fédérale concernant les capacités de conduite autonome de ses voitures. Le ministère américain de la Justice cherche à déterminer si le constructeur automobile a menti aux consommateurs et régulateurs sur les réelles capacités du système. Citant des sources proches du dossier, Reuters a donné des nouvelles de l’enquête.
Conduite autonome Tesla, le constructeur aurait-il triché ?
Selon les informations rapportées par Reuters, la SEC ou l’équivalent américain de l’Autorité des marchés financiers serait en train d’enquêter sur la conduite autonome Tesla. Les investigations porteraient sur la manière dont le constructeur automobile a représenté les performances de son système Autopilot. Les investigations visent à prouver si Tesla a délibérément faussé les démonstrations des capacités de conduite autonome de ses véhicules. On pense notamment à la vidéo que l’entreprise avait postée en 2016 et qui montrait un Model X roulant sans chauffeur. Or, il a été prouvé en 2023 qu’il s’agissait en fait d’une mise en scène.
Citant trois sources anonymes, Reuters affirme que l’enquête porte également sur les déclarations d’Elon Musk concernant les capacités du logiciel Autopilot. Ce dernier avait suggéré que les voitures Tesla étaient capables d’être 100 % autonomes, or ce n’est pas du tout le cas.
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Que va-t-il se passer pour Tesla et Elon Musk ?
Tesla a-t-il volontairement donné l’impression que son logiciel Autopilot était plus performant qu’il ne l’est en réalité ? Si les enquêtes de la SEC venaient à prouver que oui, l’entreprise sera accusée de fraudes. Des têtes, dont celle d’Elon Musk, pourraient alors tomber. Comme l’explique Reuters :
« L’enquête, qui ne constitue pas une preuve d’acte répréhensible, pourrait aboutir à des accusations criminelles, à des sanctions civiles ou à l’inaction. Les procureurs sont loin de décider comment procéder, a déclaré l’une des sources, en partie parce qu’ils examinent de volumineux documents fournis par Tesla en réponse aux assignations à comparaître. »
Pour l’heure, les investigations se poursuivent et on ne sait pas quand elles se termineront.
En attendant, Tesla ne semble pas encore près de faire l’objet d’accusations criminelles en lien avec son logiciel de conduite autonome. En effet, fin avril 2024, le constructeur automobile avait été blanchi dans l’affaire des 13 accidents mortels impliquant son système avancé d’aide à la conduite (ADAS) de niveau 2. La National Highway Safety Traffic Administration avait conclu que c’était une « mauvaise utilisation » de l’ADAS qui était en cause et non le système en lui-même.
Pour ce qui est de la conduite autonome de Tesla, l’entreprise ne compte pas abandonner. Elon Musk continue d’y croire dur comme fer ! Il affirme même que c’est la conduite autonome, l’IA et les robots humanoïdes qui représentent l’avenir de Tesla et non plus les voitures électriques. L’homme d’affaires a d’ailleurs très hâte de présenter son Robotaxi en août : un véhicule sans chauffeur et donc 100 % autonome.