Le parc solaire d’Al Dhafra a été inauguré officiellement la semaine dernière par les Émirats arabes unis. Il s’agit désormais de la plus grande centrale solaire sur un seul site au monde. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Al Nahyan, gouverneur adjoint d’Abou Dhabi. Les partenaires du projet étaient également présents.
L’inauguration de ce parc est importante car elle coïncide avec la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28).
Le parc solaire d’Al Dhafra est enfin opérationnel
Malgré la renommée des Émirats pour leur industrie pétrolière prospère, la centrale Al Dhafra marque un tournant significatif dans leur politique énergétique. Située à 30 kilomètres au sud d’Abu Dhabi, la centrale solaire se distingue par ses 4 millions de panneaux photovoltaïques double face, couvrant 21 kilomètres carrés et produisant 2 gigawatts.
Cette capacité énergétique alimente environ 160 000 foyers. Cela contribue à une réduction annuelle d’environ 2 millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre, équivalant au retrait de 800 000 voitures de la circulation. Avec un tarif compétitif de 48,5 AED (12,16 EUR) par MWh, cette électricité propre devient également accessible au plus grand nombre.
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La centrale Al Dhafra intègre des technologies avancées, augmentant son efficacité de 20% par rapport aux installations solaires traditionnelles. Des panneaux solaires mobiles, nettoyés par des robots, optimisent la capture de l’énergie solaire. Abdulaziz Al-Obaidly, directeur des opérations de la société partenaire Masdar, met en avant ces innovations technologiques.
Un impressionnant projet soutenu par D’éminentes entreprises internationales
La réalisation d’Al Dhafra a nécessité la collaboration de plusieurs acteurs majeurs, dont Abu Dhabi Future Energy Company (Masdar), Abu Dhabi National Energy Company (TAQA), EDF Renewables, et le développeur solaire chinois JinkoPower.
Cette collaboration stratégique a permis de créer 4 500 emplois pendant la phase de construction, avec une installation quotidienne de panneaux solaires atteignant 10 mégawatts (MW).
TAQA détient 40 % du projet, tandis que Masdar, EDF Renewables, et JinkoPower en détiennent chacun 20 %. Al Dhafra fournira de l’électricité à Emirates Water and Electricity Company (EWEC), conformément à un accord d’achat d’électricité conclu en 2020.
Une démonstration de puissance avant la COP28 à Dubaï
Alors que les Émirats arabes unis accueillent la COP28 à Dubaï dès le 30 novembre, le lancement d’Al Dhafra est habilement synchronisé avec cet événement d’envergure.
Cette initiative sert de brillante opération de relations publiques, renforçant l’image du pays malgré les critiques liées à la nomination du PDG de la compagnie pétrolière nationale à la tête de la COP28. Sultan Al Jaber, dirigeant de Masdar et également président de la COP28, incarne cette dualité unique entre l’industrie pétrolière et les énergies renouvelables.
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Malgré les progrès dans les énergies renouvelables, les Émirats Arabes Unis sont sous les feux des projecteurs pour leur approche énergétique diversifiée, mêlant énergies propres, gaz, charbon propre et énergie nucléaire.
Alors qu’ils aspirent à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, des interrogations persistent quant à la concrétisation de cet objectif avec une dépendance de 50 % aux combustibles fossiles. La COP 28 promet d’être un moment crucial pour évaluer l’engagement réel des Émirats dans la lutte contre le changement climatique.
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