Une étude récente du Rocky Mountain Institute (RMI), un centre de recherche et d’études américain sur l’énergie, évoque un avenir prometteur pour les véhicules électriques. Selon cette recherche, ces véhicules pourraient représenter largement 62 à 86 % de toutes les ventes de voitures neuves d’ici 2030. Cette perspective dépasse largement les estimations précédentes.
La Chine reste en tête, avec 40 % des ventes mondiales de VE prévues d’ici 2030 dans le cadre du scénario de politiques établies de l’AIE (Agence Internationale de l’Energie). Les États-Unis doublent leur part de marché pour atteindre 20 %, soutenus par des annonces politiques récentes, tandis que l’Europe maintient sa part actuelle de 25 %.
Quels sont les facteurs qui vont contribuer à cette croissance exponentielle ?
- La baisse des coûts des batteries :
Le prix des batteries lithium-ion, qui sont une composante essentielle des VE, a chuté de manière significative ces dernières années. En 2022, le prix moyen d’une batterie lithium-ion était de 151 dollars/kWh. Selon le rapport du RMI, ce prix pourrait tomber à 60-90 dollars/kWh d’ici 2030. Cette baisse des coûts rend les VE plus abordables pour les consommateurs, ce qui stimule leur adoption.
- L’augmentation de l’offre :
Les constructeurs automobiles investissent massivement dans la production de VE. Cette concurrence conduit à une augmentation de l’offre et à une baisse des prix. En 2022, les constructeurs automobiles chinois ont vendu plus de VE que leurs homologues européens et américains réunis. Cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir, ce qui devrait encore stimuler la croissance du marché des VE.
- Les réglementations environnementales :
En outre, l’Union européenne et les États-Unis adoptent des politiques ambitieuses en faveur de l’électrification, notamment des normes strictes pour les émissions de CO2. Les États-Unis ont également fixé un objectif national de 50 % de part de marché des véhicules électriques d’ici 2030. Les mesures d’incitation aux infrastructures aux États-Unis stimulent également le secteur.
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Une prédiction de la fin des voitures à essence
Ce changement radical serait également accompagné par une diminution prévue du parc mondial de voitures à moteur à combustion interne. La demande de véhicules à essence a atteint son sommet en 2017 et diminue d’environ 5 % par an.
Le rapport estime que la demande de pétrole pour les voitures diminuera d’un million de barils par jour d’ici 2030, entraînant une réduction significative de la production mondiale de pétrole.
Selon les prévisions, la demande de pétrole atteindra son pic vers 2025 dans le cadre des politiques existantes. Cette diminution est due à la baisse de la vente de voitures à essence et à l’efficience des véhicules électriques. Les véhicules électriques pourraient éviter environ 700 millions de tonnes d’émissions de CO2 d’ici 2030.
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En effet, malgré ces avancées, un certain nombre de défis persistent, notamment l’infrastructure de recharge et de recyclage des batteries. Cependant, les investissements dans les bornes de recharge augmentent rapidement. En 2022, le nombre de bornes de recharge publiques dans le monde a atteint 1,2 million. Selon le rapport du RMI, la plupart des pays devraient avoir une infrastructure de recharge suffisante d’ici 2030.
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