Mardi dernier, Ian Bremmer, politologue très célèbre, fondateur d’Eurasia Group mais aussi fervent critique d’Elon Musk, avait indiqué sur Twitter que le PDG de Tesla avait eu une conversation avec Vladimir Poutine. Selon lui, cette conversation entre les deux hommes avait eu lieu il y a deux semaines et Musk en personne lui en aurait fait part. Ian Bremmer a aussi affirmé que le Technoking de Tesla lui a fait part de la localisation des lignes rouges du Kremlin.
Selon Musk et le Kremlin, les déclarations de Ian Bremmer sur la tenue d’une conversation entre Vladimir Poutine et le PDG de Tesla sont tout à fait fausses.
Le message que Poutine aurait envoyé à Musk soulignait le fait que l’Ukraine devait au moins accepter certaines conditions pour que la guerre cesse. Il faudra notamment reconnaître la neutralité et l’appartenance de la Crimée et des régions de Donetsk et de Louhansk au territoire russe.
Cependant, toutes ces allégations ont été démenti par Elon Musk. Le PDG a même déclaré sur Twitter :
« Personne ne devrait faire confiance à Bremmer »
Nobody should trust Bremmer
— Elon Musk (@elonmusk) October 11, 2022
Il a aussi indiqué que cela faisait 18 mois qu’il n’avait pas parlé à Vladimir Poutine. De plus, le sujet de leur dernière conversation concernait l’espace.
« Non, ce n’est pas le cas. Je n’ai parlé à Poutine qu’une seule fois, il y a environ 18 mois. Le sujet était l’espace. »,
a affirmé Musk.
No, it is not. I have spoken to Putin only once and that was about 18 months ago. The subject matter was space.
— Elon Musk (@elonmusk) October 11, 2022
De son côté, le Kremlin, lui aussi, a nié les faits. Récemment, il a déclaré que le président russe n’a eu aucune conversation avec Elon Musk ces derniers temps.
« Peskov a démenti les allégations selon lesquelles Musk a eu une conversation avec Poutine avant la publication de son plan de résolution du conflit pour l’Ukraine et a confirmé qu’ils ont eu une conversation téléphonique il y a environ un an et demi, sans préciser le sujet »,
a écrit la RIA, l’agence de presse publique russe, dans un post Telegram.
Ian Bremmer est certes un politologue de renom qui peut donner des affirmations audacieuses. Mais celles-ci sont un peu trop sensibles pour être dévoilées d’une telle manière. Et l’idée que ce soit Elon Musk qui l’ai fait semble encore plus improbable.
Mais on se demande si ce n’est pas une stratégie pour atteindre l’homme d’affaires. En effet, Bremmer est connu pour critiquer sévèrement Musk sur Twitter.
La proposition de paix d’Elon Musk
Pour rappel, Elon Musk avait soutenu le 3 octobre dans un tweet que pour parvenir à la paix, la Russie devrait être autorisée à conserver la péninsule de Crimée. Il a également déclaré que l’Ukraine devrait adopter un statut de neutralité, en abandonnant une candidature à l’OTAN suite à la mobilisation partielle des réservistes par la Russie.
M. Musk a également suscité la colère des partisans pro-ukrainiens en suggérant que quatre régions récemment annexées par la Russie à la suite de référendums devraient tenir de nouveaux votes organisés par les Nations unies.
Elon Musk a aussi fait remarquer que la Crimée faisait partie de la Russie jusqu’à ce qu’elle soit cédée à l’Ukraine sous l’Union soviétique dans les années 1950 et a déclaré qu’une guerre prolongée ne se terminera probablement pas par une victoire ukrainienne éclatante.
This is highly likely to be the outcome in the end – just a question of how many die before then
— Elon Musk (@elonmusk) October 3, 2022
Et suite aux 59% de « non » obtenus dans son sondage, il a posté un autre tweet concluant:
Il est fort probable que cela se produise à la fin – il suffit de savoir combien de personnes mourront avant cela.