Tesla pourrait suivre les conseils de Musk avec des plans pour raffiner le lithium localement

LIthium
CC 3.0 – Source: Jacobs School of Engineering, UC San Diego

Contrairement aux idées reçues, le lithium est un élément abondant sur Terre mais l’extraction et le raffinage font défaut. En ce sens, Tesla voudrait construire sa propre raffinerie.

Tesla s’approvisionne toujours auprès de fournisseurs externes pour beaucoup de ses ressources, notamment pour ses batteries mais un gros manque de lithium se fait ressentir en vue du nombre de voitures électriques actuellement sur le marché.

Ce problème est essentiellement dû au manque de raffineries et de compagnies de minage de lithium. En effet, les batteries électriques sont gourmandes en matériaux. Le lithium, par exemple, n’est pas rare, mais la batterie moyenne d’un véhicule électrique nécessite environ 10 kg de ce métal. Et il faut environ 5,3 tonnes de minerai de carbonate de lithium pour obtenir une tonne de lithium.

L’idée pour Tesla de se lancer dans le minage de Lithium ne date pas d’hier. Déjà, le 8 avril dernier, après s’être plaint de la montée en flèche du prix du lithium, Musk a suggéré que son entreprise pourrait être amenée à extraire elle-même le métal:

Le prix du lithium a atteint des niveaux insensés ! Tesla pourrait devoir se lancer directement dans l’extraction et le raffinage à grande échelle, à moins que les coûts ne s’améliorent.

Il n’y a pas de pénurie de l’élément lui-même, car le lithium est présent presque partout sur Terre, mais le rythme d’extraction/raffinage est lent.

Comme vous pouvez le voir dans le tweet auquel Musk a répondu, le prix du lithium a augmenté de près de 500 % depuis l’année dernière, passant de 17 000 dollars la tonne à près de 80 000 dollars la tonne. Le cobalt se situe dans la même fourchette de prix ; le coût du nickel a brièvement dépassé 100 000 dollars la tonne début mars. Les raisons de ces envolées sont multiples : une forte augmentation de la demande des véhicules électriques, des perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées à la pandémie, et aussi à cause des sanctions contre la Russie, qui produit 15 % du nickel le plus pur.

Intégration verticale

Tesla a pour réputation de preque tout fabriquer en « interne » et construire une raffinerie de lithium en Amérique du Nord semble cohérent.

“J’aimerais une fois de plus inciter les entrepreneurs à se lancer dans le raffinage du lithium. L’exploitation minière est relativement facile, le raffinage est beaucoup plus difficile”,

a déclaré Musk lors de la conférence téléphonique sur les résultats du deuxième trimestre de Tesla en juillet.

“Vous ne pouvez pas perdre, c’est une licence pour imprimer de l’argent”.

Le choix du Texas

D’après un rapport de Iris ( Institut de Relation International et Stratégie Français), il devrait y avoir environ 50 millions de véhicules électriques en circulation en 2025, et 135 millions en 2030. Ce qui veut dire que la demande mondiale en batterie lithium-ion serait multiplié par 10 entre 2020 et 2030.
Le projet serait de construire une raffinerie de lithium dans le Golfe du Texas. Si c’est ce site qui est choisi, la construction de la raffinerie devrait commencer au quatrième trimestre de 2022, et le projet serait exploité commercialement au quatrième trimestre 2024. La firme s’inquiète sur les enjeux écologiques, car ils sont complexes. L’industrie minière n’est pas connue pour faire partie des moins polluantes.

L’avenir de la voiture électrique

Mais d’après des documents rapportés, Tesla verrait encore pus loin que le simple minage et raffinage. Le constructeur automobile se pencherai aussi sur le traitement et la fabrication des différents matériaux de batterie. Tesla voudrait également développer son propre processus de raffinage et vise à transformer les matières premières en matériaux prêts à l’utilisation pour sa production de batterie.

Pour résumer, Tesla envisage de construire une raffinerie de lithium dans la région du Golfe du Texas, en cherchant parallèlement à obtenir des allègements fiscaux pour mener à bien son projet.
Le constructeur de voitures électriques souhaite ainsi réussir son approvisionnement en un composant clé pour la fabrication de batterie. Le tout en aillant à coeur le contexte social et écologique.

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