Tesla sous pression en Suède : La grève des mécaniciens s’étend à d’autres secteurs et menace de paralyser l’entreprise

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Photo : @DangensIndustri

La crise s’intensifie pour Tesla en Suède, où de nouveaux syndicats rejoignent la grève des mécaniciens. Cette montée de tensions met en lumière les défis auxquels Elon Musk est confronté dans un pays où les syndicats jouent un rôle crucial.

Tensions croissantes impliquant Tesla en Suède : solidarité grandissante des syndicats

La grève, initialement lancée par plus de 130 mécaniciens de 7 ateliers de réparation depuis le 27 octobre, gagne en ampleur. Des milliers de travailleurs refusent toute interaction avec Tesla tant qu’un accord avec les mécaniciens n’est pas signé.

La semaine dernière, les dockers suédois appartenant au syndicat des travailleurs du transport menaçaient de bloquer tous les véhicules Tesla dans les ports nationaux, en signe de solidarité avec les mécaniciens en grève.

Le syndicat des travailleurs de l’entretien des bâtiments se joint à la lutte, refusant de nettoyer les centres de vente ou de service de Tesla. La poste annonce son implication en cessant la distribution du courrier à Tesla après le 20 novembre. D’autres travailleurs, dont ceux des concessionnaires automobiles, se joignent au mouvement. Par conséquent, les Superchargeurs en panne resteront sans réparation.

Le refus de Tesla face au modèle suédois

En Suède, la plupart des travailleurs sont couverts par des conventions collectives, négociées secteur par secteur et traitent des salaires, des pensions, des heures de travail, des avantages et des périodes de préavis.

IF Metall affirme que Tesla refuse de signer une convention collective, soulevant des préoccupations quant à l’impact potentiel sur les coûts de main-d’œuvre. Tesla, implantée en Suède depuis 2013, affirme à son tour respecter les règles locales mais refuse de signer une convention collective. La marque argue sur l’absence d’usine de fabrication en Suède. Cette position met l’entreprise en désaccord avec le modèle suédois, où les syndicats représentent 90% de la main-d’œuvre.

Cette pression syndicale n’est pas isolée en Suède. En Allemagne, Tesla fait face à des demandes d’augmentation salariale de la part des syndicats, accentuant les tensions autour des conditions de travail dans l’entreprise.

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Inquiétudes pour l’image de Tesla en Suède

La Confédération des entreprises suédoises (Swedish Enterprise), une organisation d’employeurs, exprime des inquiétudes quant à l’impact négatif que la grève en cours et les blocus contre Tesla pourraient avoir sur la réputation du pays. Jan-Olof Jacke, directeur général de l’organisation patronale, souligne que ces mesures commencent à dépasser l’objectif initial, les qualifiant d’irrationnelles.

Bien que Swedish Enterprise représente des entreprises ayant conclu des conventions collectives, Jacke insiste sur le libre choix des entreprises en matière de signatures d’accords. Plutôt que des tactiques d’intimidation, il suggère que les conventions collectives devraient être suffisamment attractives pour que les entreprises, y compris Tesla, les préfèrent naturellement.

Alors que le conflit s’intensifie, les commentaires de Jacke soulignent les enjeux non seulement pour Tesla mais aussi pour l’image de la Suède en tant que modèle de travail équilibré et juste. La résolution de ce différend devient cruciale pour toutes les parties impliquées, avec des répercussions potentielles au-delà des frontières suédoises.

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