Adoption par la Californie d’une loi interdisant Tesla d’appeler le logiciel FSD conduite autonome

Adoption par la Californie d'une loi interdisant Tesla d'appeler le logiciel FSD conduite autonome
Image ©Tesla

Tesla, l’entreprise de voitures électriques fondée par Elon Musk, a fait l’objet de critiques ces dernières semaines, des conducteurs ayant signalé des problèmes de sécurité liés au logiciel de conduite semi-autonome de leurs véhicules. Les législateurs californiens n’étaient pas satisfaits de la façon dont les entreprises technologiques utilisent à tort des termes tels que « conduite autonome complète » pour vendre des voitures et d’autres produits qui ne répondent pas réellement à ces normes.

La Californie a adopté une loi interdisant à Tesla d’utiliser le terme « Conduite Autonome ».

Le terme « Conduite Autonome » n’est pas nouveau. Il est utilisé depuis des années par d’autres constructeurs automobiles, dont Ford et Toyota, pour décrire leurs systèmes de conduite autonome. Ces systèmes ne permettent qu’une conduite autonome limitée sur les autoroutes ou dans les embouteillages. La FSD ne signifie pas qu’une Tesla se conduira toute seule partout où vous aurez besoin d’aller. En fait, Elon Musk, le PDG de Tesla, a souligné que les voitures ne pourront se conduire seules que dans certaines zones et conditions – pas tout le temps ni partout, comme beaucoup de gens le croient lorsqu’ils entendent « voiture sans conducteur ».

Il ne s’agit pas d’une simple question de sémantique ; il s’agit d’une distinction importante entre ce que nous pensons obtenir d’entreprises comme Tesla et ce qu’elles offrent réellement aux consommateurs aujourd’hui (ou bientôt). Le problème réside dans la façon dont les gens interprètent ces termes – et comment les entreprises les utilisent – et cela pourrait nous attirer des ennuis si nous ne savons pas exactement dans quel type de véhicule nous nous embarquons lorsque nous achetons une marque plutôt qu’une autre.

La nouvelle loi, SB-1159, interdit à tout fabricant californien d’utiliser à tort le terme « conduite autonome » dans la publicité ou la vente de ses produits.

La loi définit également ce qui fait qu’un véhicule est réellement autonome.

Outre l’interdiction de l’utilisation trompeuse du mot « autonome », la loi SB-1159 énonce un certain nombre de conditions spécifiques qui doivent être remplies avant qu’un constructeur automobile puisse prétendre que son véhicule est entièrement autonome ou se conduit lui-même sans assistance humaine.

La loi définit également ce qui fait qu’un véhicule est véritablement autonome.

Selon la nouvelle loi, une voiture doit être capable de se conduire elle-même sans intervention humaine dans toutes les conditions, y compris par mauvais temps et de nuit. Le véhicule doit également être capable d’exécuter toutes les fonctions de conduite essentielles à la sécurité et un conducteur doit être présent et capable de prendre le contrôle du véhicule en cas de besoin.

Voici un extrait de la loi soutenant cette interdiction

La loi stipule que seuls les véhicules capables de se conduire sans intervention humaine dans toutes les situations et tous les lieux, y compris les manœuvres d’urgence, doivent être qualifiés d’autonomes ».

La loi interdit également à Tesla d’utiliser les termes « autopilote », « conduite autonome » ou tout autre terme qui pourrait prêter à confusion sur le fonctionnement de ses systèmes.

La loi n’interdit pas à Tesla de vendre des véhicules dotés de la fonction FSD. La loi interdit seulement à Tesla d’appeler ces systèmes « autonomes », ce qui est défini comme un véhicule capable de se conduire lui-même sans intervention humaine dans toutes les situations et tous les lieux, y compris les manœuvres d’urgence.

Un extrait de la nouvelle loi se lit comme suit :

« Un concessionnaire ou un constructeur ne doit pas vendre de véhicule de tourisme neuf équipé d’une fonction d’automatisation de la conduite partielle ou fournir une mise à jour logicielle ou une autre mise à niveau du véhicule qui ajoute une fonction d’automatisation de la conduite partielle, sans, au moment de la livraison ou de la mise à niveau du véhicule, fournir à l’acheteur ou au propriétaire un avis distinct indiquant le nom de la fonctionnalité et décrivant clairement les fonctions et les limites de la fonctionnalité. »

« Un fabricant ou un concessionnaire ne doit nommer aucune fonction d’automatisation de la conduite partielle, ni décrire une fonction d’automatisation de la conduite partielle dans des documents marketing, en utilisant un langage qui implique ou amènerait autrement une personne raisonnable à croire que la fonction permet au véhicule de fonctionner comme un véhicule autonome (…). Une violation de cette subdivision sera considérée comme une publicité trompeuse aux fins de l’article 11713. »

Conclusion

En un mot, si une voiture est vendue comme étant totalement autonome, elle doit être rééllement capable de se conduire elle-même sans intervention humaine dans toutes les conditions. Cela signifie que le véhicule doit être capable de gérer des situations complexes telles que la conduite dans un trafic dense et l’insertion dans la circulation tout en respectant le code de la route. Cela signifie également que les conducteurs ne devraient pas avoir à prendre le contrôle de leur véhicule à tout moment, même s’ils ne font pas attention ou ne regardent pas la route.

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