Depuis plusieurs années, Tesla et son PDG Elon Musk font les gros titres avec leurs ambitions en matière de conduite autonome. Après avoir promis un système sans supervision humaine, la marque semble désormais se concentrer sur une « conduite autonome supervisée ».
Ce nouveau terme a été révélé dans un email fuité d’Elon Musk dévoilant une nouvelle exigence d’essais supervisés de la dernière version FSD V12 pour les livraisons. Il s’agit d’une initiative visant à la fois à rassurer les clients et à accélérer l’adoption du logiciel de par son prix trop élevé.
Tesla: vers une conduite autonome supervisée
Le langage utilisé par Tesla pour décrire ses technologies de conduite autonome a connu une évolution sinueuse, reflétant les progrès et les défis rencontrés. En 2016, l’entreprise commercialise un pack « Full Self-Driving Capability », promettant la conduite autonome de niveau 5 via des mises à jour logicielles. Un mirage technologique qui n’a jamais abouti.
L’idée de « robotaxis » a ensuite été évoquée, avec une prévision d’un million de véhicules déployés d’ici fin 2020. Un objectif ambitieux qui s’est également avéré irréalisable. La notion de « feature complete » a ensuite été introduite, soulignant la capacité de la FSD Beta à gérer toutes les tâches de conduite. Cependant, la vigilance du conducteur restait indispensable, tempérant l’ambition affichée.
C’est aujourd’hui le terme « Supervised Full Self-Driving » qui est en vogue, soulignant la nécessité d’une supervision constante du conducteur. Un aveu implicite des limites actuelles de la technologie et un frein à l’enthousiasme initial.
Malgré les limitations actuelles, Tesla a réalisé des progrès réels en matière de conduite autonome. La FSD Beta est capable de gérer de nombreuses tâches de conduite dans des conditions variées. De plus, son développement se poursuit activement.
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La conduite 100% autonome n’a pas encore été atteinte
Le « Supervised Full Self-Driving » ou conduite autonome supervisée semble bien fonctionner. Cependant, la question cruciale est de savoir si c’est la supervision qui la rend efficace. La réponse est en effet limpide : sans l’intervention humaine, le système n’atteint pas le niveau de sécurité requis. Et il est important de rappeler que l’industrie vise un niveau de sécurité de 99,9999% (la « marche des 9 »). Pourtant, cet objectif est encore loin d’être atteint pour Tesla.
Par ailleurs, le manque de transparence du constructeur alimente les doutes et les critiques. Cela concerne notamment ses données sur l’intervention du conducteur et son désengagement de la FSD. Cependant, de nouvelles technologies prometteuses, comme la dernière version Beta v12. Elle est dotée de réseaux neuronaux de bout en bout et de l’absence de limitations de calcul, offrant des perspectives d’amélioration. Un progrès qui pourrait s’avérer crucial pour franchir un nouveau cap.
