Depuis plusieurs années, les véhicules à moteur thermique sont pointés comme des sources de pollution et de gros émetteurs de gaz à effet de serre.
Sous la pression des impacts environnementaux causés par ce type de voiture, mais surtout sous la pression de Tesla, pionnier dans ce domaine, les constructeurs automobiles ont redoublé d’efforts pour produire plus de véhicules électriques. En France, de plus en plus d’automobilistes, on fait le choix de passer de l’autre côté de la barrière en optant pour des voitures plus propres.
À l’heure où l’on parle, où en est la transition vers les voitures électriques dans l’Hexagone ? Les français adoptent-ils la voiture electrique ?
L’électrique, une idée pas si nouvelle que ça
Beaucoup d’entre vous pourraient penser que la voiture électrique a été développée dans les années 2000. Eh bien, vous vous trompez ! En effet, le projet semble si ambitieux qu’on ne peut pas imaginer que les véhicules électriques existaient déjà bien avant.
En effet, la voiture électrique ne date pas d’hier. Et c’est le moins que l’on puisse dire puisque La première voiture électrique a été mise en circulation au XIX siècle, plus précisément en 1834. Et à cette époque déjà, elle était très plébiscitée avec les nombreux avantages qu’elle proposait. On pouvait déjà retrouver un moteur silencieux, l’absence de fumée et d’odeurs d’échappement, et aucune vitesse à passer.
Mais si la voiture électrique était si bien, pourquoi son usage s’est-il alors estompé ?
Avec l’introduction de la production à la chaîne par Ford en 1908, le prix des voitures thermiques a baissé par rapport à celui des électriques. De plus, les voitures thermiques offraient beaucoup plus de confort au niveau de la conduite ainsi que plus d’autonomie.
Certains évoquent aussi les pressions des grands groupes pétroliers, qui auraient fortement inciter la voiture électrique à disparaître. D’ailleurs il y a un excellent documentaire à ce sujet, si vous avez l’occasion de le regarder, il s’agit de « Qui a tué la voiture électrique ? » paru en 2006. Malheureusement, la vidéo a été retirée de YouTube, mais on peut tout de même y trouver la suite du docmentaire intitulé « La Revanche de la Voiture Électrique » réalisé par Chris Paine en 2011:
Petit à petit, le marché des voitures thermiques a fini par fleurir de plus en plus et a jeté de l’ombre à la voiture électrique. Et depuis, les véhicules électriques se sont faits de plus en plus rares et ce, pendant plusieurs décénnies.
Ce n’est qu’à partir des années 60 que la voiture électrique refit surface. Conscience écologique oblige, plusieurs tentatives ont, en effet, été faites pour faire revenir les voitures électriques sur le marché automobile.
Suites aux actions politiques menées par le gouvernement américain, notamment le vote de la « Zero Emission Vehicle » en Californie, de grands constructeurs comme General Motors ont mis en place de plus en plus de modèles électriques. Dans l’Hexagone, le gouvernement français, lui aussi, visait la proportion de 5% de voitures électriques en 1999.
Cependant, les ventes ne semblaient pas démarrer, sûrement à cause du manque d’autonomie de ces véhicules. C’est alors que les modèles hybrides virent le jour à partir de 1997. Mais là encore, le succès n’était pas au rendez-vous.
C’est finalement en 2008 que la voiture électrique va percer avec la Nissan Leaf, un modèle 100% électrique. Tesla la suit de près avec la commercialisation d’un roadster 100% électrique aussi. Depuis 2010, la voiture électrique revient alors sur le devant de la scène. Boostée par les innovations technologiques, elle est devenue plus sexy, plus performante et plus puissante que jamais.
Cela fait donc une dizaine d’année que les véhicules électriques ont de plus en plus la cote à travers le monde.
Mais qu’en est-il de la transition en France ?
Dans l’Hexagone, de nombreux Français tombent chaque année sous le charme de l’électrique, comme le traduisent ce graphique:
Si en 2017, près de 25 000 véhicules 100% électriques ont été vendues, en 2020, ce chiffre a pratiquement quadruplé avec plus de 100 000 voitures 100% électriques neuves commercialisées.
Et selon les derniers chiffres de la NGC-Data, au moins 162.000 véhicules électriques ont été écoulés en France en 2021. Soit une progression de 45,6% par rapport à 2020. En décembre dernier, l’électrique avait même atteint les 15 % de part de marché, se rapprochant des ventes de voitures diesel, en fort déclin, et ne représentent plus que 17 % des ventes.
Et coup de tonnerre en septembre 2022, une étape symbolique une étape symbolique a été franchie en France : pour la toute première fois, les ventes de voitures électriques (représentant 13 % de parts de marché sur les neufs premiers mois de l’année) ont dépassé les ventes des véhicules diesel. Un tournant historique.
Les véhicules électriques et hybrides représentent 40 % des intentions d’achat d’ici fin 2023
Virta a mené une grande enquête pan-européenne en janvier 2022 pour connaitre les intentions d’achat des automobilistes Français, Allemands, Suédois et Britanniques.
Il se trouve que la France fait partie des pays européens où le virage électrique semble le plus dynamique. En effet 40 % d’entre eux disent vouloir investir dans un véhicule hybride rechargeable (26 %) ou hybride (14 %) dans les 24 prochains mois.
Comme pour l’adoption de toute nouvelle technologie de disruption, nous avons une courbe en S, et nous nous trouvons à présent dans la phase de croissance exponentielle du rythme d’adoption. Il faut s’attendre à ce que les ventes de véhicules électriques augmentent de manière significative chaque année durant encore quelques années pour enfin couvrir la quasi totalité du marché.
Cela s’est produit auparavant avec le téléphone, l’électricité, les machines à laver, les fours à micro-ondes, la radio, la télé couleur, le frigo, les ordinateurs ou dernièrement avec les smartphones.
Bref, à peu près tous les appareils essentiels qui se trouvent dans votre maison ont suivi une courbe d’adoption en S. Le point d’inflexion d’une courbe en S est généralement atteint lorsque les coûts de production d’une nouvelle technologie baissent drastiquement et permettent l’accès au marché de masse.
Et sans trop vouloir prendre de risques, nous pouvons affirmer que ce sera exactement la même chose pour les voitures électriques. C’est même en train de se dérouler devant nos yeux, comme on vous l’avait déjà montré dans l’une de nos précédentes vidéos, intitulées « Pourquoi les voitures à essence sont vouées à disparaître? » :
On a donc une évolution du marché de la voiture électrique qui promet de belles choses dans les années à venir.
D’ailleurs, quand on interroge les Français sur leur satisfaction par rapport à la voiture électrique, ils se disent parfaitement contents de leur achat. Selon un sondage réalisé par l’association Avere-France entre le 27 juillet et le 8 septembre 2020, 94% des automobilistes interrogés sont satisfaits de leur voiture électrique. La performance de leur voiture a en effet dépassé leurs espérances, car ils disent avoir roulé plus qu’avec un modèle thermique.
Une autre étude de cette même association montre à quel point les Français sont impliqués dans la transition vers les véhicules électriques. Celle-ci précise qu’en 2020, la France devient le deuxième pays qui a vendu le plus de voiture 100% électriques, derrière l’Allemagne. Elle devance le Royaume-Uni, la Norvège et les Pays-Bas.
Pour quelles raisons principales les automobilistes français choisissent-ils une électrique plutôt qu’une thermique ?
La première raison paraît tellement évidente, mais nous tenons quand même à la préciser. Il s’agit de l’économie réalisée sur le carburant. Pour la recharger, il suffit de se garer aux bornes de recharge publiques ou bien évidemment tranquillement chez soi. Et cela reste encore valable même après les récentes augmentations du prix de la recharge.
Ensuite, les voitures électriques ont besoin de beaucoup moins d’entretien qu’une voiture à moteur à combustion interne. Elles possèdent beaucoup moins de pièces mobiles et elles n’ont pas de filtre, de pot d’échappement, de courroie de distribution. Elles n’exigent aucune vidange.
Une autre grande raison qu’il faut absolument mentionner : son impact positif sur l’environnement. Beaucoup d’études l’ont démontré, et nous avons aussi publié des vidéos sur ce sujet. C’est sans doute le point à clamer haut et fort au vu des ravages causés par les modèles thermiques.
Dans une autre vidéo, nous avions montré que la plus polluante des voitures électriques émettait moins de CO2 que la plus propre des voitures thermiques, et ce, en prenant compte la production du véhicule, sa durée de vie, sa consommation en énergie et sa fin de vie.
Enfin, et non des moindres, le plaisir de conduire une voiture électrique. Elle vous promet un trajet en silence, sans aucun bruit dérangeant. De la bonne musique et à vous le bonheur de prendre la route au volant d’une voiture SI-LEN-CIEUSE ! (Ahaha, je sais que je vais en faire rager plus d’uns en écrivant ça!)
Quoi que l’on puisse dire, la transition vers les véhicules électriques se confirme donc de plus en plus en France, et nous sommes prêts à parier que les ventes de 2022 confirmeront la tendance. Est-ce que vous êtes d’accord avec ça?
Dîtes moi ça dans les commentaires ci-dessous.
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