Vendredi dernier, les mécaniciens suédois de Tesla Services ont déclenché une grève réclamant la signature d’une convention collective sur les salaires. Cette grève a touché environ 130 employés répartis dans sept sites de Tesla Service en Suède.
Les manifestants se plaignent de conditions de travail défavorables, principalement les salaires, les avantages d’assurance et les régimes de retraite, par rapport à d’autres mécaniciens automobiles.
Une grève organisée par le syndicat national IF Metall contre Tesla
La grève est soutenue par IF Metall, un syndicat majoritaire représentant des travailleurs de l’industrie en Suède. Tesla et le syndicat ont déjà tenu une réunion en présence de médiateurs de l’Institution de médiation où Tesla a réaffirmé son refus de signer une convention collective.
Le syndicat prévoit de maintenir la grève jusqu’à la conclusion d’une convention collective et dispose de fonds suffisants pour la poursuivre pendant des mois si nécessaires. Actuellement, les travailleurs suédois de Tesla en grève reçoivent également une compensation équivalente à leur salaire habituel du syndicat IF Metall.
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Les conséquences de la grève nationale pour Tesla
Bien que Tesla n’ait pas d’usine de production en Suède, l’entreprise possède une présence commerciale importante dans le pays. Les véhicules électriques sont extrêmement populaires en Suède, avec une part de marché d’environ 60 % pour les véhicules rechargeables.
La grève risque de compliquer l’entretien des véhicules Tesla en Suède, mais Tesla a déclaré son intention d’embaucher des briseurs de grève pour maintenir ses opérations. Les briseurs de grève sont rares en Suède, et leur utilisation est controversée. Pour rappel, un briseur de grève est un travailleur embauché pour remplacer un salarié en grève ou en lock-out. Il vise à rendre inefficace une grève en permettant à l’entreprise de continuer ses activités. Par ailleurs, d’autres ateliers automobiles tiers assurent également l’entretien des véhicules Tesla et ne sont pas affectés par la grève.
Toutefois, le syndicat IF Metall envisage d’étendre la grève à 20 sites de Tesla Service tiers à partir du 3 novembre. Cette extension pourrait avoir un impact important sur les activités de Tesla. De plus, le syndicat suédois des dockers a menacé de cesser de décharger les voitures Tesla dans quatre ports suédois à partir du 7 novembre.
La réalité des conventions collectives en Suède
Les conventions collectives sont courantes en Suède, où environ deux tiers des travailleurs sont syndiqués. Environ 90 % des travailleurs de l’économie suédoise sont protégés par une convention collective. Contrairement à d’autres pays, la Suède n’a pas de salaire minimum légal, car les conventions collectives couvrent cette question.
Il est donc surprenant que Tesla ait résisté à la signature d’une convention collective, étant donné que l’entreprise se développe sur des marchés internationaux où de telles conventions sont la norme.
L’issue de cette situation reste incertaine, mais elle souligne les défis auxquels Tesla est confronté sur la scène internationale en matière de relations de travail.
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