Afin d’accélérer sa transition vers l’électrique, Uber s’associe à la marque de location de véhicules développée par Stellantis, Free2Move. Les conducteurs français pourront donc bientôt louer des voitures électriques sur la plateforme.
Uber s’est fixé comme objectif de ne plus proposer des voitures à essence en location sur son application d’ici à 2030. C’est ce qu’a déclaré son PDG Dara Khosrowshahi dans une interview accordée à CBS Morning.
Afin de mettre en œuvre ce projet, l’entreprise a signé un partenariat avec Free2Move. C’est l’un des plus gros contrats conclus par la société française de lcoation de véhicules jusqu’ici. Le but de cet accord avec Stellantis est notamment de rendre accessible la location de voitures électriques aux conducteurs français à des prix raisonnables et pour des durées plus longues. Aux USA, Uber s’est associé à Hertz pour fournir le même service.
Ce contrat pourra notamment aider Uber à électrifier 50% de sa flotte en France mais il permettra aussi à Stellantis d’atteindre un chiffre d’affaires de 300 milliards d’euros par an d’ici quatre ans.
L’autre avantage de ce partenariat est le fait de pouvoir proposer une gamme plus large de voitures électriques. En effet, Free2Move aura accès aux modèles de véhicules électriques des marques Peugeot, DS, Citroën, Fiat, Opel mais aussi la première voiture 100% électrique de Jeep.
De leur côté, les chauffeurs auront la possibilité d’augmenter considérablement leur revenu en conduisant des voitures électriques. En effet, celles-ci offrent plus de confort aux passagers et n’engendrent pas de coûts importants au niveau de leur entretien.
Pourtant dans la pratique, la transition électrique pour une entreprise comme Uber pourrait s’avérer plus difficile à réaliser. En tant que simple plateforme et non prestataire de services, il lui est impossible de donner les voitures aux chauffeurs.
Par ailleurs, le prix des véhicules électriques pourrait également constituer un blocage dans le processus d’électrification de la flotte d’Uber. Même si l’utilisation de ces voitures pour les chauffeurs est très rentable, elles restent difficilement accessibles. En effet, il y a très peu d’offres de voitures électriques à des prix abordables sur le marché.
Selon le PDG d’Uber, les constructeurs automobiles devraient revoir leur offre en matière de voitures électriques et proposer des véhicules plus abordables. Des prix se situant entre 20 et 30 000 dollars seraient tout à fait raisonnable comparés aux prix moyens de départ de 50 000 à 60 000 dollars proposés actuellement sur le marché. Un tel investissement serait en effet impossible pour les conducteurs. Et si les prix des voitures électriques continuent d’augmenter, comme c’est le cas des Tesla, leur utilisation deviendrait à l’avenir moins intéressante surtout pour des chauffeurs sur les plateformes de location comme Uber.
Et il existe une autre menace qui plane sur les chauffeurs Uber et dont absolument personne ne parle: la conduite autonome. Qu’adviendra-t-il des chauffeurs Uber lorsque les voitures n’auront plus besoin d’être humains derrière le volant?