Elon Musk a récemment annoncé une fois de plus que Tesla parviendrait à résoudre la conduite entièrement autonome d’ici la fin de l’année.
Toutefois, après avoir fait de telles déclarations à maintes reprises par le passé, il est difficile de prendre ces affirmations au sérieux. De plus, il devient de plus en plus flou de comprendre quels sont les objectifs réels de Tesla en matière de conduite autonome.
Depuis 2016, Tesla a fait la promesse audacieuse que chaque véhicule vendu serait capable de conduire de manière totalement autonome, surpassant ainsi la sécurité assurée par les conducteurs humains grâce à des mises à jour logicielles ultérieures.
À l’époque, Elon Musk évoquait fréquemment un niveau d’autonomie de classe 5, conformément aux normes de la Society of Automotive Engineers (SAE), permettant même aux conducteurs de s’endormir pendant que la voiture les conduirait à la destination sélectionnée.
Toutefois, l’introduction de la version beta de la conduite autonome (FSD) de Tesla a entraîné une certaine confusion et des résultats mitigés remettant en question les objectifs initialement bien définis.
La version 12 ne sera plus « beta »
Version 12 won’t be beta
— Elon Musk (@elonmusk) June 27, 2023
La réponse d’Elon Musk à @WholeMarsBlog indiquant que « la version 12 ne sera pas une version beta » est une déclaration importante concernant la technologie Full Self-Driving (FSD) de Tesla. Cela suggère que Tesla se prépare à sortir la version 12 de son logiciel FSD en tant que version complète, non beta.
Dans le domaine du développement de logiciels, une version « beta » est généralement une version préliminaire remise à un groupe restreint d’utilisateurs à des fins de test. Elle sert à détecter les éventuels bogues ou problèmes avant que le logiciel ne soit mis à la disposition du grand public. En déclarant que la version 12 ne sera pas une version beta, Musk laisse entendre que Tesla a confiance dans la stabilité et la préparation de cette nouvelle version en vue d’une diffusion à grande échelle.
Cela pourrait signifier plusieurs choses :
1. Tesla a fait des progrès significatifs dans sa technologie FSD et est prêt à la déployer sur tous les véhicules Tesla.
2. L’entreprise a reçu l’approbation réglementaire (ou s’attend à recevoir l’approbation) pour diffuser le logiciel à grande échelle.
3. Tesla a recueilli suffisamment de données et effectué suffisamment de tests avec ses versions beta pour être confiant dans la diffusion complète du logiciel.
Toutefois, en l’absence d’informations plus précises de la part de Musk ou de Tesla, il ne s’agit que de suppositions éclairées. Il convient également de noter que Musk a fait par le passé des prédictions optimistes sur le FSD, et qui ne se sont pas toujours vérifiées, il est donc important de prendre cette annonce avec prudence.
Les ambiguïtés de la version beta de la conduite entièrement autonome (FSD)
La version beta du logiciel de conduite autonome (FSD) de Tesla a introduit de nouveaux termes tels que « fonctionnellement complet » et « capable de conduire à un niveau supérieur à celui des humains ». Cependant, il devient de plus en plus difficile de discerner comment Tesla compte passer de la phase beta à un produit réellement utilisable, tel qu’un service de taxi autonome.
Les déclarations d’Elon Musk concernant l’atteinte de « l’autonomie complète d’ici la fin de l’année » ont été mentionnées à nouveau, récemment, mais sans fournir de précisions quant à la nature concrète de cet accomplissement.
Le flou persiste également en ce qui concerne la compréhension des différents niveaux d’autonomie de conduite selon les normes de la SAE. Lors d’une conférence sur l’intelligence artificielle en Chine, Elon Musk a utilisé un langage ambigu en évoquant une « conduite entièrement autonome sans surveillance humaine » et en faisant référence à un niveau « 4 ou 5 ».
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Cependant, il semble que Musk ne suive pas exactement la définition de ces termes dans le contexte des niveaux d’automatisation de conduite.
Le passage du niveau 2 au niveau 3 marque un tournant crucial, car la responsabilité incombe désormais au système lui-même plutôt qu’au conducteur. Quant aux niveaux 4 et 5, la différence majeure réside dans la capacité du véhicule de niveau 5 à conduire dans n’importe quelles conditions, où qu’il se trouve.
Alors que Tesla continue de repousser les limites de la conduite autonome, les promesses de réaliser une « conduite entièrement autonome sans surveillance humaine » d’ici la fin de l’année restent encore une fois incertaines.
Les termes utilisés par Elon Musk et les objectifs réels de Tesla en matière de conduite autonome semblent de plus en plus flous. Il reste à voir si Tesla parviendra à transformer la version bêta de la FSD en un produit réellement utilisable, capable de conduire de manière autonome dans toutes les conditions.
Plus d’un an plus tard depuis cet article, à quand la mise à jour logicielle promise depuis 2016 permettant une conduite autonome à 100% des Tesla (au moins en niveau 3 quelque soit les conditions météo (pluie, neige, brouillard))?