La réussite de Tesla inspire certains des plus grands constructeurs automobile au monde. Dans une récente interview, Benedetto Vigna, le PDG de Ferrari, a admis que l’entreprise d’Elon Musk était un “signal d’alarme” pour l’industrie.
Ferrari a beaucoup à apprendre de Tesla selon Benedetto Vigna
Alors que plus de 60 ans séparent les deux entreprises, Ferrari et Tesla produisent, toutes deux, des voitures aux performances exceptionnelles. L’un est un constructeur traditionnel qui produit essentiellement des voitures de luxe, tandis que l’autre, fabrique des véhicules électriques en masse, et est arrivé à dominer le marché de l’électrique en quelques années seulement, et est aussi en passe de dominer le marché mondial.
Et c’est justement cette ascension fulgurante qui impressionne le PDG de Ferrari, Benedetto Vigna. Dans une récente interview accordée à Bloomberg, M. Vigna a admis que son entreprise avait d’ailleurs beaucoup à apprendre de Tesla.
Le PDG de Ferrari n’a pas manqué d’éloges concernant la manière dont la jeune entreprise américaine a accéléré le changement dans une industrie automobile dominée par le moteur à combustion interne. Il a notamment indiqué que Tesla était un véritable “signal d’alarme” pour l’industrie.
“Les choses se faisaient trop lentement. Tesla a secoué l’industrie et a accéléré les processus et les décisions. Ils étaient plus rapides et plus agiles.”,
a-t-il expliqué.
A travers ces affirmations, on peut facilement déduire que Tesla ne représente en aucun cas un adversaire pour Ferrari.
“Pour moi, c’est une voiture fonctionnelle. Elle est faite pour aller d’un point à un autre”,
a déclaré M. Vigna.
Il a ajouté que, de son côté, Ferrari produit des “voitures émotionnelles qui vous offrent une expérience de conduite unique”.
Pourtant, avec les performances explosives annoncées par le constructeur américain, le Tesla Roadster 2.0 pourrait bien venir concurrencer Ferrari. Mais rien n’est encore sûr car ni le Roadster, ni le modèle 100% électrique de la marque italienne ne sont encore sortis.
Où en es l’électrification de Ferrari ?
Dans son interview, le PDG de Ferrari s’est justement exprimé sur l’électrification de son entreprise en déclarant que Ferrari n’a pas du tout été lente comparée à certains de ses concurrents.
“Ce n’est pas vrai. Je pense simplement qu’une entreprise comme la nôtre ne peut pas imposer un choix à ses clients, et c’est pourquoi nous continuerons à offrir un mélange de technologies aussi longtemps que possible”,
a-t-il indiqué.
M. Vigna a néanmoins souligné:
“L’électrification est une nouvelle façon d’offrir à nos clients une expérience de conduite unique, et je suis convaincu que nos groupes motopropulseurs électriques procureront aux clients les mêmes sensations que les moteurs à combustion. Reste désormais à savoir comment prodiguer la meilleure émotion avec cette technologie, en donnant quelque chose d’unique aux clients”.
Le constructeur italien vise ainsi à ce que les modèles entièrement électriques représentent 40% de sa gamme d’ici 2030 (40% pour l’hybride et 20% pour les voitures à moteur à combustion). Par ailleurs, la marque au Cheval Cabré pourrait dévoiler son premier véhicule 100% électrique en 2025 avec une commercialisation d’ici 2026.
