On peut dire que c’est une première pour Tesla. Le constructeur est fièrement sorti vainqueur d’un procès accusant son logiciel Autopilot d’être à l’origine d’un accident.
Le système Autopilot de Tesla
Cela fait quelques années que Tesla propose gratuitement le logiciel d’aide à la conduite Autopilot sur ses voitures. Au fil du temps, le constructeur a fait considérablement évoluer son système grâce à différents matériels et à des mises à jour logicielles « Over The Air ». Son nom porte cependant à confusion. En effet, il faut préciser qu’il ne s’agit que d’une suite de systèmes avancés d’aide à la conduite; comme on en trouve dans de nombreuses voitures modernes.
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Pour résumer, l’Autopilot de Tesla associe un régulateur de vitesse à des technologies de centrage sur la voie et à d’autres fonctions de sécurité pour faciliter la conduite sur autoroute. Toutefois, le conducteur doit rester vigilant et conscient afin de pouvoir reprendre immédiatement le contrôle de la voiture si une situation échappe aux capacités du système d’assistance.
Un procès contre l’Autopilot
Malgré cette mise en garde, des accidents surviennent quand même. Il y a quelques années, une conductrice de Los Angeles, Justine Hsu, a poursuivi Tesla en justice à cause de cela.
Elle a affirmé que sa Model S avait percuté un trottoir et que l’airbag s’était ouvert « si violemment » qu’il lui avait brisé la mâchoire, arraché quelques dents et causé des lésions nerveuses au visage. Selon elle, l’Autopilot et l’airbag de la voiture étaient en cause. Justine Hsu avait alors demandé un dédommagement de 3 millions de dollars auprès du constructeur de véhicules électriques.
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De son côté, Tesla avait déclaré que ses fonctions n’étaient pas en cause et que Mme Hsu n’aurait pas dû utiliser le système Autopilot dans les rues de la ville. Comme l’explique clairement le manuel d’utilisation, l’Autopilot est fait pour les autoroutes.
Un jury californien s’est rangé du côté de Tesla
La semaine dernière, un jury californien a déterminé que Tesla n’était pas responsable de l’accident. Il a conclu que le système de sécurité n’était pas tombé en panne et que les airbags de la voiture avaient fonctionné correctement. Le jury a clairement fait comprendre que les conducteurs ne peuvent pas simplement blâmer la voiture s’il y a un problème qu’ils auraient dû gérer eux-mêmes. De plus, Tesla avait parfaitement averti que son système Autopilot n’était pas censé conduire la voiture tout seul et que c’était le conducteur distrait qui était en cause.
Pour sa part, Mme Hsu n’a reçu aucun dédommagement.
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D’après Ed Walters, un professeur qui donne un cours sur les véhicules autonomes à Georgetown Law, ce verdict marque une grande victoire pour Tesla.
« Cette affaire devrait être un signal d’alarme pour les propriétaires de Tesla : ils ne peuvent pas toujours compter sur l’Autopilot, et ils doivent vraiment être prêts à prendre le contrôle, et Tesla n’est pas un système de conduite autonome. », a-t-il expliqué.
Cependant, cette décision n’est pas juridiquement contraignante pour d’autres affaires. Le verdict peut varier en fonction des jurys mais surtout en fonction des cas précis. Par exemple, si un conducteur utilisait correctement la fonction sur l’autoroute et qu’il y a eu un accident mortel, les considérations pourraient être différentes.
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